La start-up rennaise Data2B propose à des secteurs traditionnels d’opérer comme les géants du web, du moins avec les mêmes techniques : mettre à profit la mine de données pour résoudre les problèmes métiers. La Big data et son utilisation, ça ne vous parle pas ? Franck Gallos, fondateur de Data2B, vous explique ça simplement.
Data2B c’est quoi ?
Créée en 2015, DATA2B est une start-up qui compte aujourd’hui une quinzaine de clients, dont 9 actifs et un marché public remporté en partenariat avec Bouygues Telecom. Ses 13 salariés sont d’horizons variés, aux expériences très techniques, notamment dans la gestion de données. Son objectif est simple : à l’instar des géants du web, Data2B utilise les données massives pour optimiser les secteurs de métiers traditionnels. Elle s’adresse notamment à trois secteurs : l’agri/agroalimentaire, les transports/l’intermodalité, et le secteur télécom et médias.
Donc Data2B permet aux entreprises de mieux tirer parti de leurs données ?
Tout à fait. On est dans l’optimisation des usages, sur des secteurs de métiers traditionnels : on élabore un logiciel qui, en se basant sur l’analyse des données internes et des facteurs externes, va émettre automatiquement des préconisations d’actions pour résoudre les problèmes métiers.
Un exemple concret ?
Actuellement, nous travaillons pour Vélostar, les vélos en libre-service de Rennes. La problématique du désengorgement est très forte dans les agglomérations. Il s’agit ici de préconiser, à partir de l’analyse des données générées par le système et ses utilisateurs, une planification d’action pour optimiser la disponibilité des vélos dans chaque station, voire créer d’autres emplacements en étudiant les déplacements des vélos, ou encore aménager les voiries en conséquence. Clairement, on travaille pour les métiers de la production, de la vente/marketing, de la logistique. Nous ne nous adressons pas aux services de ressources humaines ou de gestion administrative, mais vraiment aux fonctions métiers, dans leurs missions programmatiques.
Data, data, tout le monde aujourd’hui parle data. Qu’est ce qui différencie votre approche de la concurrence dans le domaine ?
Nous sommes face à de grands groupes comme, pour ne citer que lui, IBM. Tout d’abord, notre ancrage local est un avantage : nous sommes les seuls sur le Grand Ouest dans ce domaine. Notre défi est de nous développer d’abord en Bretagne et à Rennes, et nous pouvons pour cela nous appuyer sur BPI et la Région Bretagne. C’est pour nous un gigantesque laboratoire ! Mais surtout, nous avons développé nos compétences sur la capacité d’exploiter des données très physiques.
Quelle genre de données physiques ?
Notre logiciel peut planifier des actions pour optimiser la récolte d’un champ par exemple. Savoir manipuler les données du monde physique, c’est notre gros point fort. Nous sommes aussi très forts dans le domaine des objets connectés, et ciblons des secteurs où l’utilisation des données pour améliorer sa productivité est un concept qui émerge tout juste.
Pourquoi passer par la plateforme GwenneG ?
Pour finir l’amorçage de Data2B. Nous sommes arrivés à autofinancer 80% de la somme : il nous faut lever 220 000 € pour passer cette étape et déployer nos offres. Nous consacrerions 60% de cette somme pour la commercialisation et le développement de notre offre « Prescriptive as a Service », 20% pour la finalisation technique de la Plateforme d’Intelligence Analytique Industrielle. Enfin, les 20% restants seront nécessaires pour assurer le Besoin en fonds de roulement tout en poursuivant les recrutements et les coûts d’infrastructure Cloud liés à l’accroissement du business. Tout cela pour continuer notre croissance et élargir encore notre champ d’action !
Retrouvez la levée de fonds de Data2B sur GwenneG
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Par mail : contact@gwenneg.bzh