Franck Zal : Ce type de plateforme est important.

L’équipe de GwenneG ne se résume pas aux salariés de la structure et à Karim, le fondateur de notre plateforme. A nos côtés se trouvent des entrepreneurs bretons qui ont décidé de nous rejoindre dans cette belle aventure en devenant actionnaires de GwenneG. Nous avons décidé de vous les présenter. Aujourd’hui, Franck Zal, dirigeant de Hemarina.

 

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Présentez-nous votre société

 

Hemarina est une société créée en mars 2007 qui regroupe 40 salariés. Nous sommes  spécialisés dans le développement de transporteurs d’oxygène universels d’origine marine. Nous avons 4 sites : Morlaix, siège de la société, Noirmoutier, Paris ainsi qu’une filiale technico-commerciale localisée à Boston (Hemarina Inc).

 

Le succès de votre entreprise repose sur un petit verre marin…

 

L’arénicole est un ver marin qui a une particularité : son hémoglobine possède des caractéristiques exceptionnelles. C’est un transporteur d’oxygène universel. Cette molécule pourrait être transfusée à tous les groupes sanguins. Plusieurs applications sur le marché sont possibles :

– une application thérapeutique pour la préservation des greffons en attente de transplantation.

– Nous avons réussi à intégrer la molécule dans des pansements actifs qui permettront d’apporter de l’oxygène à des plaies chez les personnes diabétiques.

– Enfin, nous espérons utiliser le produit comme substitut aux globules rouges dans le cas de pathologies humaines de type ischémie : problèmes de circulation sanguine lors d’infarctus ou d’AVC par exemple.

 

Vous êtes engagés aux côtés de GwenneG. Pourquoi ?

 

Je connaissais Karim depuis longtemps, lorsqu’il accompagnait les entreprises sur des salons à l’étranger. C’était quelqu’un d’atypique qui dépassait sa fonction. Il était dans un cadre d’accompagnement mais voulait toujours aider les entreprises à aller plus loin dans leur développement. Aussi, quand on m’a proposé d’être aux côtés de GwenneG, je n’a pas réfléchi. Ce type de plateforme est important pour permettre de trouver des moyens financiers par d’autres biais que les business angels par exemple. C’est très intéressant de faire appel à la population qui peut ainsi s’accaparer des enjeux économiques et participer directement au développement de son territoire.

 

 Comment voyez-vous le développement économique de la Bretagne ?

 

Lorsqu’on est une société comme la nôtre, on ne peut pas penser uniquement Bretagne ou Finistère, même si la Bretagne est la 3ème  région de France en biotechnologie.  Il faut voir plus loin, il faut avoir davantage d’ambitions. Le problème est là : je trouve que nous avons un gros problème de communication dans la région. On fait, mais on ne dit pas. Je connais d’autres régions ou c’est l’inverse…. Ce serait bien pour commencer à raconter tous les succès de notre région, qui n’en manque pas.
Si on peut également améliorer le transport dans notre région, surtout à l’ouest de la Bretagne… Paris-Strasbourg en 1h30 et Paris-Brest en 5h, ça interroge quand même….

 

Votre siège est à Morlaix, mais vous avez déjà un pied aux Etats-Unis. Selon vous, est ce que le siège de votre société pourra toujours rester en Bretagne ? 

Je me bats chaque jour pour cela mais une entreprise repose aussi sur la théorie de Darwin : elle doit s’adapter.  Si demain je vois qu’il est difficile de continuer à avancer en Bretagne, j’aviserai. Mais aujourd’hui, nous n’en sommes pas là, au contraire : nous appuyons pour aider la Bretagne à se développer.

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