GEORGES BENICOURT : « GwenneG, un projet qui a du sens »
Georges Bénicourt est le président de Breizh Funding, une structure regroupant des entrepreneurs bretons qui accompagne le développement de GwenneG. Georges, par ailleurs responsable chez Atos, revient avec nous sur le rôle de Breizh Funding auprès de GwenneG et sur l’avenir de « la plus puissante » plateforme de crowdfunding régional.
Qu’est-ce que Breizh Funding ?
Lorsqu’elle a reçu son agréement, délivré par l’autorité des marchés français fin 2015, Gwenneg a eu besoin d’augmenter son capital. La plateforme a donc fait appel à des chefs d’entreprise et cadres dirigeants bretons pour rentrer au capital. Breizh Funding est la holding qui regroupe ces associés.
Qu’est ce qui a motivé ces entrepreneurs bretons ?
Je ne pourrai pas parler pour tous. Mais GwenneG, c’est d’abord un projet qui a du sens. C’est un formidable outil qui aide les entreprises bretonnes à trouver du financement ou des compléments de financement.
Parce que les banques ne jouent pas le jeu du financement ?
Aujourd’hui les banques ont des critères de plus en plus sévères au travers de leur scoring global et au regard des contraintes réglementaires (Bâle III). Une plate-forme comme GwenneG, qui a plus de souplesse pour s’attacher au potentiel du dossier, apparaît sinon comme une alternative du moins comme un complément idéal.
Qu’est ce qui caractérise le crowdfunding façon GwenneG ?
C’est du circuit court : GwenneG permet aux Bretons et autres investisseurs de placer de l’argent sur des investissements intéressants, plus rémunérateurs qu’un livret A, en sachant où va leur argent. Ils savent qu’ils prêtent localement aux entreprises. Ils donnent le moyen aux Bretons de lutter concrètement pour préserver l’emploi en Bretagne.
Vous faites partie de l’aventure depuis 2 ans et demi. Quel bilan en tirez-vous ?
Le bilan est positif. Et il y a encore beaucoup de choses à venir avec les obligations et l’immobilier. On va pouvoir passer à l’échelle supérieure en termes d’investissement.
Tout l’enjeu pour la plateforme est de trouver le bon équilibre entre les projets à proposer et les investisseurs à trouver. Il y a une sélection importante, mais malgré le risque, tous les projets sont solides. D’ailleurs nous avons un taux de réussite important, plus que sur n’importe quelle autre plateforme de crowdfunding en France. Personnellement, j’ai investi sur la plateforme. Les Bocaux Locaux, Miam Glou Zick, Diafir, La Marine, Archireport, Blacknut… vraiment de jolis projets.
Justement, qui valide les projets ?
Cela se fait en dehors de Breizh Funding. La plateforme a des comités de sélection. Breizh Funding intervient uniquement en tant qu’actionnaire, et moi, en tant que président, je les représente au sein du comité stratégique. Il peut y avoir des membres de Breizh Funding, entrepreneurs ou dirigeants, qui font partie des comités de sélection.
Une nouvelle levée de fond va être lancée ?
Oui, elle sera dédiée à l’accompagnement de la croissance de la plateforme. Une partie de cette levée de fonds est dédiée exclusivement aux dirigeants et acteurs économiques Bretons au travers de Breizhfunding