Le Kig Ha Farz est le plat emblématique du Léon, dans le nord du Finistère. C’est une institution séculaire faite, à l’origine, de kig et de farz – de viande et de farce – auxquels sont venus s’ajouter des légumes. Aujourd’hui, Danielle veut bousculer la tradition : elle rêve de mettre le Kig Ha Farz en conserve. Elle compte sur vous.
Lorsqu’on décide de s’attaquer à l’un des monuments de la gastronomie bretonne, léonarde plus particulièrement, et de le mettre en boîte, il y a plutôt intérêt à présenter un Cuisineculum Vitae béton. Question de crédibilité.
40 ans de Kig Ha Farz !
De ce côté là, Danielle ne traine aucune casserole. Certes, elle est originaire du Trégor voisin, et l’histoire nous a enseigné à quel point Trégorois et Léonards pouvaient être taquins les uns envers les autres, mais comme elle le dit elle-même, elle est : « une « enfant loup » Trégoroise élevée par une tribu de Léonards ». L’honneur est donc sauf.
De plus, à 49 ans, Danielle a probablement préparé plus de Kig Ha Farz qu’Aznavour n’a fait de tournées d’adieu. C’est dire. Elle revendique même 40 ans de pratique, de Kig, de Farz, et de Lipig. Elle a donc commencé à neuf ans. C’est ce qu’on appelle l’enfance de lard.
Enfin, elle a trouvé un nom du tonnerre, « Miam Glou Zik », qui vient des soirées traditionnelles avec repas et animation musicale qu’elle a déjà organisés. D’où le Miam, le Glou et le Zik. (Elle aurait pu aussi appeler cela KFC – Kig ha Farz Conserve – mais il paraît que c’est déjà pris par une petite enseigne).
4500 euros pour les conserves et son activité de traiteur
Forte de cette expérience, et pour satisfaire tous ceux qui aimeraient pouvoir déguster un kig ha farz à domicile sans passer 5 heures devant les fourneaux (ils sont nombreux), la nord-Finistérienne va tenter de tout mettre en boite. L’idée n’est pas banale. Mais Danielle a la volonté farouche de réussir. A notre avis, si on lui demandait de mettre Paris en bouteille, sûr qu’elle y arriverait !
Pour que la Farz soit avec elle, qu’elle puisse tenir son challenge et également améliorer son activité de traiteur auprès des particuliers, associations, comités d’entreprises, elle a besoin de 4500 euros.
En bonne léonarde qu’elle est maintenant, on peut lui faire confiance pour en faire un sage usage.